Histoires pour enfants : jeune auditeur, futur lecteur

Chaque matin, vous vous réveillez peut-être avec l'objectif d'être un meilleur parent que la veille. Vous vous dites - et vous y croyez vraiment - que vous allez faire preuve de plus de bienveillance, que vous vous énerverez moins et que ce soir vous lirez à votre enfant une histoire avant d'aller au lit.

Publié le 29/09/23 par Sylvie

Histoires pour enfants : jeune auditeur, futur lecteur

Sauf que le petit déjeuner n'a pas encore commencé et déjà votre plan déraille. Alors quand vient le soir et que l'ado propose à sa petite sœur d'aller chercher sa Toniebox pour écouter une histoire, vient pour vous le moment d’acquiescer, feignant de leur accorder une grâce comme on dirait oui pour du ketchup ou du soda.

« C'est grave, docteur, si ce n'est pas moi qui lis l'histoire à mon enfant ? »  

L'histoire du soir, c'est bien. Mais seulement si elle est vécue comme un moment de plaisir par tout le  monde. Il existe plusieurs façons de partager une histoire avec son enfant. Et si vous alterniez les histoires à  lire et celles à écouter, en fonction de vos envies et de votre disponibilité ? Les deux options présentent des qualités communes, telles que le développement des compétences intellectuelles et relationnelles de l'adulte en devenir qui se tient devant vous.

Donner au cerveau des histoires à manger

Les recherches en neurosciences sont nombreuses sur le développement du cerveau de l'enfant. Elles s'accordent toutes pour dire qu'en écoutant des histoires, l'enfant augmente ses chances pour la suite.

Que se passe-t-il dans la tête d'un enfant qui écoute une histoire ?

Écouter des histoires aurait un impact direct sur le développement cérébral. Le cerveau de l’'enfant est d'une plasticité époustouflante et sa sollicitation par des activités telles que la lecture, les puzzles et la musique, consoliderait des connexions neurologiques qui lui seront précieuses, même à l'âge adulte.

La zone du cerveau qui s'active lorsque l'enfant lit par lui-même est la même que celle qui se met en route lorsqu'il écoute une histoire lue par quelqu'un d'autre. Il en va de même avec la partie cérébrale destinée aux stimulus visuels qui réagit, même lorsque l'enfant écoute une histoire sans regarder d'images.

Travailler la mémoire auditive

L'oralité occupe une place importante dans la transmission des histoires depuis la nuit des temps. Avant d'être écrits, les contes ont longtemps été transmis par la voix.

La lecture et l'écriture sont des activités dérivées de ce premier langage que l'enfant maîtrise naturellement : l'oral.

Plus l'enfant est en contact avec les histoires, plus facilement il associera ensuite un mot à une image.

Stimuler par le changement

Le développement du langage peut être alimenté par des écoutes variées. Par exemple, avec sa Toniebox, l'enfant peut choisir une histoire pré-enregistrée et lue par un comédien professionnel ou se laisser bercer par la voix familière d'un parent grâce aux Tonies Créatifs.

Les supports, les sujets et les angles d'approche sont multiples dans le panel des histoires pour enfants. Misez sur la pluralité des auteurs, des thématiques et des maisons d'édition. Albums, contes, histoires lues, magazines ou documentaires interactifs sont autant de possibilités qui s'offrent à votre enfant pour éveiller sa curiosité.

Écouter des récits avec une conteuse d'histoires est un bon moyen d'aborder concrètement des thématiques d'actualité et du quotidien : la tolérance, le respect, l'inclusivité, l'écoresponsabilité, l'arrivée d'un petit frère ou l'entrée à l'école…

À chaque âge son histoire

Il n'y a pas d'âge pour aimer les histoires. Le tout est de rester à l'écoute des envies et des capacités de chacun.

De 3 à 6 ans

À 3 ans, l'enfant entre dans un langage plus construit. Il commence à élaborer des phrases, utilise le « je » et pose beaucoup de questions - trop pour les parents parfois ! Pendant cette période, l'enfant va emmagasiner chaque jour du vocabulaire nouveau. Son cerveau ne demande qu'à être nourri et stimulé - sans le faire à outrance bien sûr, l'objectif n'étant pas de faire de votre enfant une bête de cirque, mais de lui offrir un terrain favorable aux apprentissages futurs.

Une boîte à histoires est un précieux outil pour stimuler l'éveil sensoriel des enfants. Les plus jeunes sont particulièrement sensibles et attentifs aux nouveaux sons et tonalités qui les feront rire, s'étonner, se questionner, s'émouvoir…

À cet âge, les histoires les passionnent et ils n'ont aucun scrupule à vous en réclamer chaque soir et parfois plusieurs fois la même. Patience, ça lui passera !

Profitez de cette soif intellectuelle, proposez à votre enfant de découvrir le monde qui l'entoure et de répondre à ses “pourquoi” avec de toutes nouvelles histoires. Veillez néanmoins à l'accompagner dans la découverte des histoires qu'il écoute, car il contrôle encore mal ses émotions et pourrait vite se laisser envahir par un personnage qui lui fait peur par exemple.

À partir de 3 ans, c'est l'âge idéal pour découvrir les histoires d'Ernest & Célestine, de Petit Ours Brun ou encore de Simon Superlapin.

À partir de 6 ans

À partir de 6 ans, l'enfant se projette plus facilement et est capable de visualiser tout un monde à partir d'une histoire qui lui est racontée, même sans illustrations. Son imaginaire se développe et il est aussi plus sensible à la structure du langage : il se délecte des rimes et des jeux de mots.

Écouter des histoires l'aidera à entrer dans la lecture au CP. Plus il aura entendu d'histoires, plus il associera facilement les syllabes pour en faire des mots, puis des phrases. Il est donc tout à fait conseillé de continuer à écouter des histoires, même quand l'enfant devient un petit lecteur autonome.

À partir de 6 ans, votre enfant adorera les aventures des Trois Mousquetaires, d'Astérix Et Obélix ou les figurines C'Est Toujours Pas Sorcier.

Les bienfaits des histoires lues aux enfants

Raconter des histoires est une activité simple et source de plaisir pour les enfants et les parents. Mais les bienfaits de la lecture ne s'arrêtent pas là !

Créer du lien

Lire un livre, écouter une histoire, c'est avant tout un instant partagé qui présente des bénéfices pour les capacités relationnelles et émotionnelles de l'enfant.

Si le parent est séduit par l'histoire, l'enfant a plus de chances d'y adhérer lui aussi. Le moment du choix fait déjà partie du moment de partage. Invitez votre enfant à donner son avis… et n'oubliez pas de donner le vôtre aussi ! Vous apprécierez particulièrement ce conseil à la 321ème écoute du Tonie La Reine Des Neiges.

Favoriser la concentration

Au début, l'enfant peut vite se laisser distraire par ce qui se passe autour de lui et ne manifester aucune politesse vis-à-vis du héros de l'histoire : il l'interrompt sans vergogne !

En grandissant, les capacités de concentration augmentent chez l'enfant et écouter régulièrement des histoires les renforce, indéniablement.

Stimuler le langage et la pensée

Le développement du langage et de la pensée évoluant également, vous pouvez progressivement inviter l'enfant à raconter l'histoire avec vous et à participer à des jeux de questions-réponses ou de cherche et trouve au fil des pages.

S'évader

À travers les histoires s'ouvrent à l'enfant des mondes fantastiques. Partager une histoire est donc un fabuleux moyen de s'extraire du quotidien et de nourrir son imaginaire.

Et si on écoutait une histoire en se brossant les dents ?

Au quotidien les histoires peuvent aussi devenir complices de l'éducation de vos enfants.

Pourquoi ne pas l'intégrer au temps de brossage des dents, à votre rituel du coucher ou pour instaurer un temps calme quand l'humeur n'est pas à la sieste ?

À propos de Sylvie

Sylvie
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Conseillère en parentalité, Sylvie accompagne de nombreuses familles dans leur recherche d'un nouvel équilibre.